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Barème de l'arbre, outil de préservation et de valorisation

Le barème, en fournissant une évaluation monétaire de chaque arbre, contribue à leur protection de façon préventive. Que se soit sur les domaines publics ou privés, il permet de prendre encore davantage conscience de l’importance du patrimoine arboré.
 

Trois chênes d’une vingtaine d’années ont, mi-novembre, fait l’objet d’un abattage sauvage. Montant financier de ce sinistre volontaire : 15 000 euros. Un préjudice qui a pu être évalué grâce au barème de l’arbre. Créé sur le plan national en 2021 par l’association « Plantes et Cités », et mis en place par la Ville en juin 2022, cet outil permet de connaître la valeur des arbres et ainsi de mieux les préserver. D’en évaluer d’éventuels dégâts aussi. Ce calculateur mis à disposition des propriétaires de patrimoine arboré, qu’ils soient publics ou privés, est gratuit. Il permet d’attribuer à chaque arbre un indice sur son état de santé et définit aussi sa valeur financière. Il prend en compte toutes les caractéristiques de l’arbre : espèce, âge, hauteur, diamètre, intensité du bois, rôle écologique, facteur allergisant, agrément pour la population… « C’est un très bel outil au service de la politique municipale de l’arbre en termes de préservation du patrimoine, explique Jean-Pierre Orange, directeur du service municipal des espaces verts. Il contribue à la protection et à la  valorisation de notre parc forestier. La mise en place du barème remplit avant tout, à destination à la population, un rôle de prévention et de  sensibilisation ».

Protéger, préserver, sensibiliser

Saran dispose d’un massif forestier comptant 9000 arbres. S’y ajoute le patrimoine hors forêt avec 3795 arbres identifiés sur la commune (dont 855 sur le
domaine métropolitain). Il s’agit d’arbres de parc (chênes, hêtres, charmes, pins...), d’arbres d’alignement (platanes, micocouliers...), d’essences horticoles (cèdres du Liban, de l’Himalaya, cyprès…). Au total, il y a près de treize mille arbres sur Saran, soit une moyenne de 78 arbres pour 100 habitants. Un  taux prés de sept fois supérieur à la moyenne nationale. Le barème a permis d’estimer la valeur de 90 % des arbres de la commune, dont l’intégralité des arbres remarquables. Citons notamment, ceux du Château de l’Étang, avec le cèdre bleu de l’Atlas, planté en 1900 (d’une valeur de 46 000 euros), le hêtre pourpre de 1940 (estimé à 31 000 euros), ou le sequoia toujours vert, datant de 1940 (28 000 euros). Mentionnons que le barème est reconnu par les assurances, les experts, les notaires, l’État, pour l’évaluation et la prise en compte de leur valeur.
Malheureusement, il arrive parfois que les services municipaux soient contraints d’abattre certains arbres pour des raisons de dégradation sanitaire ou de sécurité. Ainsi, depuis 2021, se sont 150 sujets qui ont dû être enlevés. Dans le même temps, ce sont 175 nouveaux arbres qui ont été plantés, sans  parler, il y a un an, de la micro-forêt constituée de 9000 pousses d’arbres et arbustes.

 

Évaluer la valeur d'un arbre

Le barème est consultable sur Internet. Une batterie de onze critères permet à tout un chacun de connaître la valeur monétaire d’un arbre.
> www.baremedelarbre.fr

Découvrez la vidéo du barème de l'arbre :

Clément Jacquet

On en parle

Retrouver l'article dans le Repères de Janvier 2024

Dernière mise à jour : 25 janvier 2024