Si le but non lucratif d'une association est nécessaire pour prouver que sa gestion est désintéressée, il ne suffit pas. La non-lucrativité du but assure seulement le fait que les bénéfices éventuels réalisés par l'association ne sont pas partagés entre ses membres, mais sont réinvestis ou versés à un autre organisme sans but lucratif.
Le caractère désintéressé de la gestion de l'association doit s'établir au regard de 3 grands critères supplémentaires :
les dirigeants agissent à titre Personne qui s'engage librement pour mener une action non salariée en direction d'autrui, en dehors de son temps professionnel et familial,
les dirigeants ne bénéficient d'aucune contrepartie (revenus, services, jouissance d'un bien, entre autres),
les membres de l'association ne peuvent pas se partager le patrimoine de l'association, y compris pour la partie qui n'a pas été constituée par l'engrangement de bénéfices (mais par des dons effectués à la création, par exemple).
Si l'association emploie un ou plusieurs salariés, ceux-ci doivent :
réaliser un travail effectif,
être rémunérés de façon non excessive par rapport aux usages constatées de leur profession,
et ne pas être eux-mêmes dirigeants (sauf circonstances exceptionnelles).
À titre dérogatoire, l'administration peut tolérer que les dirigeants reçoivent des contreparties, sans que cela remette en cause le caractère désintéressé de l'association, si les conditions cumulatives suivantes sont remplies :
le fonctionnement de l'association est démocratique,
les contreparties sont déterminées de façon transparente,
la valeur de ces contreparties n'excède pas 1 110,20 € par mois et par dirigeant.